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Libération
Reportage

A Ouagadougou, l’angoisse des familles

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Le général Gilbert Diendéré est arrivé à l’aéroport pour donner des bribes d’informations sur le vol AH 5017.
par Pierre Mareczko
publié le 24 juillet 2014 à 20h16

Il est environ 15 heures à Ouagadougou lorsque le général Gilbert Dienderé, chef d'état-major particulier du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, fait son entrée dans la salle de l'aéroport où attendent une cinquantaine de proches des passagers du vol AH 5017. L'atmosphère est pesante, les regards sont vides et personne n'a l'air de bien comprendre qui est cet homme en uniforme et ce qu'il va bien pouvoir leur dire. «Les bureaux d'Air Algérie sont fermés et aucun représentant de la compagnie n'est venu nous voir, pour l'instant», déplore un Burkinabé qui attend là depuis 10 heures du matin. De jeunes Françaises particulièrement émues attendent une amie, dont toute la famille se trouvait dans l'avion. «Pour l'instant, elle se trouve à Bobo-Dioulasso [la deuxième plus grande ville du pays, ndlr] ; elle devrait bientôt arriver et nous attendons encore de savoir si elle pourra se faire rapatrier vers Paris», confie l'une d'elles.

«Tour de contrôle». Pour le général Gilbert Dienderé, la mission est délicate car les autorités burkinabées n'ont pas encore d'informations très précises sur la localisation et les raisons du crash. Selon lui, un témoin aurait aperçu l'appareil tomber dans la région de Gossi, dans le nord du Mali. Pour l'instant, un dispositif de recherche a donc été conjointement lancé par le Burkina Faso, l'Algérie, le Mali, le Niger et la France, qui avec 51 personnes, déplore le plus grand nombre de resso