Une belle image d’accolade… Celle de deux frères ennemis qui se sont embrassés, mercredi à Brazzaville, au Congo, à l’issue de trois jours de négociations censées mettre fin à la guerre civile qui ravage depuis sept mois la Centrafrique. Mais quelle influence réelle aura sur le terrain cette petite scène de réconciliation entre Mohamed Moussa Dhaffane - au nom de la Séléka, mouvement rebelle, considéré un peu vite comme «musulman» - et Patrice-Edouard Ngaissona - représentant des antibalaka, milices dites «chrétiennes» ? Les résultats du forum de la dernière chance laissent en réalité une impression mitigée alors que se poursuit la descente aux enfers du pays.
Qu’est ce qui a été décidé à Brazzaville ?
Pas grand-chose. Mais les risques d’échec total étaient tels que cet accord, même minimaliste, est un soulagement pour les participants. Concrètement, l’accord de Brazzaville consacre la fin des hostilités. Les groupes qui s’affrontent, rarement frontalement mais en massacrant les civils supposés soutenir le camp adverse, s’engagent à stopper les exactions, à cantonner leurs hommes, à lever les barrages et à autoriser enfin la libre circulation dans les zones qu’ils contrôlent.
Quelles sont les limites de cet accord ?
Aucune promesse sur le désarmement ou même la réconciliation, deux sujets pourtant cruciaux mais «remis à plus tard» par la quarantaine de participants centrafricains et étrangers ré