Plus rien ne sera désormais comme avant. L'escalade tragique en Ukraine, qui a déjà conduit à la mort de centaines de civils, dont les 298 passagers du vol MH17, oblige l'Europe à repenser sa position face à Vladimir Poutine. L'objectif : défendre la paix et la liberté sur le continent. «Au lieu de la paix, nous choisissons la guerre. Au lieu de l'avenir, nous choisissons le passé.»
Les mots de l'écrivaine Svetlana Alexievitch publiés dans le Monde (1) ont un goût amer pour tous ceux qui, à l'intérieur et à l'extérieur de la Russie, se battent pour un pays plus libre, plus juste et plus démocratique. Il est vrai que depuis 2012, et, surtout, depuis l'escalade meurtrière en Ukraine, la situation en Russie est devenue irrespirable.
La société civile est sous pression de la «loi sur les ONG» qui en fait tous les jours des «agents de l’étranger».
Les directions des médias indépendants sont remplacées, l’une après l’autre, par des dirigeants loyaux au Kremlin. Les journaux qui résistent encore sont financièrement étouffés.
Les contestataires, ceux qui s’opposent à la guerre ou qui luttent pour les droits humains, sont désormais traités de «nationaux-traîtres» par Vladimir Poutine lui-même.
Et pendant ce temps, des représentants de l’opposition, comme Alexeï Navalny ou Sergueï Oudaltsov, sont assignés à résidence pour des affaires fabriquées, accusé