Une semaine après avoir lancé ses troupes sur le terrain plat mais creusé de Gaza, l’armée israélienne a déjà perdu 33 soldats et plus de 150 autres ont été blessés. Un chiffre que le pays, qui vit désormais au rythme des enterrements retransmis à la télévision, n’a plus connu depuis la seconde guerre du Liban en 2006. La précédente opération sur Gaza accompagnée d’une incursion terrestre, «Plomb durci» en 2008-2009, n’avait causé en trois semaines que dix pertes militaires (et trois civils). Elle avait en revanche été très meurtrière pour les Palestiniens, avec environ 1 400 tués.
«Au moment où les soldats sont entrés sur le terrain, nous savions que cette opération ne serait pas facile», commente le major Arye Shalicar, porte-parole de Tsahal. En cause : non pas tant l'impréparation des forces israéliennes que le développement de la tactique militaire du Hamas, entraîné notamment au contact du Hezbollah libanais. «Leur mode opératoire, leur entraînement, tout cela vient d'Iran», poursuit Shalicar. Pour Jacques Neria, conseiller diplomatique de l'ex-Premier ministre Yitzhak Rabin et spécialiste des questions de sécurité, il existe une «coopération internationale, un savoir-faire transmis par l'Iran, le Hezbollah et des spécialistes de Corée du Nord».
Repérages. Après la guerre de 2006, le Hezbollah a tiré les leçons de sa confrontation avec l'armée israélienne et en a fait profiter les islamistes du Hamas. «