«Par notre sang, par notre âme, nous mourrons pour toi, ô Gaza !» hurle la foule des manifestants. La situation se dégrade en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, où 10 000 Palestiniens ont voulu marquer leur solidarité avec leurs «frères de Gaza» vendredi. Les heurts les plus sévères avec les forces de l'ordre israéliennes se sont déroulés à Qalandia, un check-point situé entre Jérusalem et Ramallah, ainsi qu'à Naplouse et à Jénine. «Intifada, intifada !» scandaient certains manifestants en brûlant des poubelles et agitant des roquettes en carton-pâte sous les yeux des gardes-frontières. Ceux-ci ont ouvert le feu à l'aide de balles en caoutchouc et les manifestants leur ont répondu en envoyant des feux d'artifice à tir tendu.
A en croire le porte-parole de la police israélienne, les gardes-frontières auraient essuyé des tirs à balles réelles pour la première fois depuis la fin de la deuxième Intifada, en 2005. Les émeutes ont touché la plupart des quartiers de Jérusalem-Est, la partie arabe de la Ville sainte, ainsi que des villages voisins. Au moins cinq jeunes Palestiniens ont été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés. Une quarantaine ont été arrêtés. La police comptabilise, elle, 27 blessés légers dans ses rangs. Quelques heures auparavant, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et son parti, le Fatah, avaient appelé les habitants de Cisjordanie à protester contre «les atrocités perpétrées à Gaza par l'armée israélienne». Pour