La météo est-elle responsable du crash du vol Ouagadougou-Alger d'Air Algérie qui a fait 118 morts, dont 54 Français ? Après la découverte de l'épave et d'une des deux boîtes noires dans le nord-est du Mali, c'était la piste privilégiée, vendredi, par les autorités. C'est l'hypothèse «la plus probable», a indiqué le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Gérard Arnoux préside le Comité de veille pour la sécurité aérienne (CVSA), créé en début d'année par sept associations pour assister les familles de victimes d'accidents aériens. Cet ancien commandant de bord à Air France, qui a participé à plusieurs enquêtes judiciaires (Rio-Paris, Concorde, etc.), analyse les causes possibles du crash.
La météo est-elle l’hypothèse la plus probable ?
Si le ministre de l’Intérieur l’a dit, c’est parce que les autorités ont des informations. Les militaires français présents sur place ont constaté que la zone des débris était concentrée, ce qui semble montrer que l’appareil était entier lorsqu’il s’est écrasé. On peut en déduire qu’il n’a probablement pas éclaté en vol, sous l’effet d’un missile ou d’une bombe à bord. Reste la météo, qui est en effet une hypothèse crédible.
Pourquoi ?
L'équipage avait signalé des difficultés météo et demandé un changement de route. Le crash s'est produit dans le front intertropical (FIT) ou «pot au noir», comme pour celui du Rio-Paris en 2009 et celui de la West Carribean en 2005, qui avait tué 152 Martiniquais. Ce sont des zones très dangereuses avec d'énormes colonnes nuageuses, les cumulonimbu