Alors que la deuxième boîte noire a été retrouvée, et qu'un deuil de niveau national est décrété en France lundi pour trois jours, le travail des enquêteurs, notamment français, attendus samedi sur le site du crash du vol d'Air Algérie ayant fait 118 victimes dans le nord du Mali, s'annonce délicat en raison de la désintégration de l'appareil. «Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol», a estimé le général Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier à la présidence burkinabè.
Il faisait partie de la délégation du président burkinabè Blaise Compaoré qui s'est rendue vendredi après-midi dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, où l'avion s'est écrasé jeudi. «Les débris étaient éparpillés sur une distance de 500 mètres mais nous avons constaté que cela est dû au fait que l'avion s'est écrasé d'abord (au) sol et a certainement dû rebondir pour aller plus loin», a-t-il ajouté. Les restes de l'appareil, un McDonnell Douglas MD83, avaient été repérés jeudi soir par un hélicoptère de l'armée burkinabè dans la zone de Gossi, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Images infrarouges captées par un drone Dreaper de la zone du crash, le 24 juillet, au sud-ouest de Gao (images EMA/armée de l'air)
Vingt gendarmes