Plus de 1 000 Palestiniens sont morts depuis le début de l'opération «Bordure protectrice», le 8 juillet. Dont 75% de civils, y compris 200 enfants. Ces chiffres de l'ONU et des autorités palestiniennes sont de fait confirmés par l'armée israélienne qui dit avoir éliminé «200 terroristes». Trois civils ont été tués en Israël par les roquettes lancées jour après jour par le Hamas et 45 militaires israéliens ont trouvé la mort durant l'opération terrestre. Israël justifie la disproportion des pertes en alléguant que les missiles du Hamas, s'ils n'avaient pas été interceptés par le «dôme d'acier», auraient fait beaucoup plus de victimes. Enfin, selon la phrase désormais célèbre de Benyamin Nétanyahou, «les Israéliens se servent de leurs fusées pour protéger leur population alors que le Hamas se sert des civils pour protéger ses fusées».
Il est vrai que le groupe islamiste cache des roquettes dans les écoles y compris celles de l'UNWRA, les hôpitaux, mosquées ou immeubles. Mais, comment justifier la mort de quatre enfants qui jouaient sur une plage de Gaza, le bombardement d'un camp de réfugiés à Beit Hanoun, ou la dévastation du quartier de Chajaya ? «La légitime défense» évoquée par l'Etat hébreu ne peut tout excuser. Même la guerre a ses lois. Déjà, la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a appelé à une enquête sur de possibles «crimes de guerre» commis par Israël à Gaza, tout en dénonçant les mét