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Libération
Au fil des plages

La Marsa, chic et pas chère

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Méditerranéedossier
Ambiance populaire avec vue sur les grosses villas dans le nord de Tunis.
(Photo Guybrush Tripwood. Flickr )
publié le 27 juillet 2014 à 18h06

Bâtisse blanche éclatante et biscornue, posée sur ses pilotis de béton, le «Kobet el-Haoua» fait planer son charme rétro sur toute la baie de La Marsa. La «coupole du vent», ancien pavillon d'été du bey («monarque»), aujourd'hui reconverti en resto-bar, est l'un des symboles de cette station balnéaire de la banlieue nord de Tunis. A l'époque, les notables de la capitale montaient y faire villégiature. Depuis, ils ont élu domicile dans la cité cossue, rebaptisée par quelques railleurs «république autonome de La Marsa»,ou la «Principauté», tant ses ressortissants sont présumés vivre dans leur bulle, à l'occidentale.

Minibus. Avec les beaux jours, le lieu est pris d'assaut. Sur la grande plage que domine le Kobet el-Haoua, les locaux sont en minorité car«la fréquentation est relativement populaire»,explique Hanene. «Dès qu'il fait chaud, les gens vont à la plage, poursuit cette enseignante en école d'ingénieurs. Ça reste l'attraction la plus abordable pour les Tunisiens. En plus, ici, c'est bien desservi.» A deux pas, il y a le terminus du TGM - le train de banlieue -, et une flopée de minibus font continuellement la navette avec le centre-ville.

Les estivants cohabitent en rangs serrés, agglutinés sur le rivage, en quête d'un peu de fraîcheur. Les familles squattent avec glacières, enfants et parasols. Un groupe de jeunes, mixte, joue au volley. D'autres tuent le temps entre mâles. «I