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Israël joue l’escalade

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Poussé par son opinion, Nétanyahou annonce «une campagne prolongée».
Un militaire israélien près de l'entrée d'un tunnel utilisé, selon l'armée, par les activistes palestiniens lors d'attaques transfrontalières vers Israël. Photo prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée israélienne. (Photo Jack Guez. AFP)
publié le 29 juillet 2014 à 19h36
(mis à jour le 30 juillet 2014 à 10h19)

En pointant du doigt les champs cultivés qui s'étalent devant sa maison, le regard de Galia Kremer, habitante du kibboutz de Nirim, qui fait face à la bande de Gaza, s'assombrit. «Jusqu'à maintenant, on pouvait être blessé parce qu'ils nous lançaient des roquettes, dit-elle. Mais avec ces tunnels, imaginez, quelqu'un peut venir tout à coup pour te tuer.» La grande peur des tunnels s'est répandue dans l'esprit de tous les Israéliens vivant dans la zone frontalière du petit territoire palestinien.

Entre ceux creusés à même la bande de Gaza, qui servent au Hamas à cacher son arsenal et dissimuler ses centres opérationnels, et ceux qui ressortent en territoire israélien dans le but de lancer des attaques, Tsahal dit en avoir découvert 31. Dont celui près du kibboutz de Nahal Oz, considéré comme «nettoyé» et ne présentant plus de menace. Lundi soir, c'est de ce boyau-là qu'avait émergé un commando palestinien venu de Gaza, tuant cinq soldats israéliens avant de repartir sous terre, laissant un mort sur le terrain. Cinquième attaque du genre depuis le début de l'opération «Bordure protectrice», elle a créé une nouvelle onde de choc dans la population israélienne.

Approprié. Persuadés que le Hamas n'a fait que profiter des brefs moments de trêve pour rassembler ses combattants et préparer des attaques ultérieures, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son chef d'état-major, Benny Gantz, sont repartis de