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Libération

«Attaque terroriste» dans le Xinjiang

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Chine. Les policiers auraient riposté, lundi, en abattant des dizaines d’assaillants ouïghours.
Un policier chinois lors d'une manifestation d'Ouïghours à Urumqi, dans la province du Xinjiang, le 7 juillet. (Photo Nir Elias. Reuters)
par Sébastien Melis, Intérim à Pékin
publié le 30 juillet 2014 à 19h36

Deux mois seulement après l'attentat du 22 mai, qui avait coûté la vie à 43 personnes sur un grand marché alimentaire à Urumqi, la capitale du Xinjiang, province de l'extrême nord-ouest de la Chine, où vivent les Ouïghours, turcophones et musulmans, a été le théâtre d'une nouvelle «attaque terroriste». Elle aurait fait, selon un décompte très vague publié mardi par l'agence officielle Chine nouvelle, des dizaines de morts et de blessés. L'attaque a été perpétrée par un gang armé de couteaux lundi matin, juste avant la fin du ramadan. La cible : un poste de police et des bâtiments gouvernementaux dans plusieurs communes à proximité de Kashgar, ville d'environ 400 000 habitants située sur l'ancienne «route de la soie», proche de la frontière avec le Tadjikistan et le Kirghizistan.

«Préméditée». Dépêchées sur place, les forces de police auraient «abattu des dizaines» d'assaillants «qui s'en prenaient aux civils et aux véhicules», a ajouté, mardi, l'agence officielle chinoise, parlant d'une «attaque terroriste préméditée». Selon des sources locales obtenues par le South China Morning Post, quotidien anglophone de Hongkong, 22 agresseurs ont été tués sur le champ par la police et 41 autres arrêtés. Selon ces mêmes sources, Internet et les téléphones portables ont également été coupés immédiatement. Il est difficile, dans ces conditions, d'établir un bilan exact. Mais pour le Congrès mondial ouïghour