Sur la défensive depuis la crise financière de 2008, la démocratie sociale européenne retrouve ces derniers temps un certain sens de l’anticipation.
En Italie, Matteo Renzi est le premier dirigeant centre gauche qui semble comprendre la désillusion du public vis-à-vis de la politique de l’establishment. Il semble avoir trouvé un moyen de transmettre au public qu’il partage ses réserves et travaille à réformer l’establishment politique discrédité. Il est encore très tôt - et gouverner, partout mais particulièrement en Italie, soulève d’énormes et difficiles défis - mais ces premiers jours sont cependant prometteurs.
Parallèlement, en France, Manuel Valls semble parvenir à maintenir une certaine confiance de l’opinion publique, en dépit des critiques virulentes contre le président Hollande (qui, sur certains points, me semblent injustes, parce qu’il m’a toujours semblé être un social démocrate extrêmement décent).
Une victoire de la gauche aux élections en Suède en septembre semble possible - ce qui représenterait un énorme coup de pouce en terme de confiance pour le Labour au Royaume-Uni, si l’on se réfère à la constante admiration générée par la social-démocratie suédoise chez les travaillistes britanniques et le fait qu’il s’agirait d’une victoire sur un centre droit qui s’est dit moderne et compatissant, modèle sur lequel David Cameron s’est lui-même présenté.
Aux Pays-Bas et en Allemagne, les sociaux-démocrates sont désormais des partenaires minoritaires dans deux grandes coa