Etat d'urgence décrété en Sierra Leone, écoles fermées au Liberia, surveillance accrue aux frontières du Kenya et de l'Ethiopie : un début de panique s'est emparée, jeudi, d'une partie de l'Afrique. Depuis le 26 mars, date à laquelle le premier cas de fièvre hémorragique à virus Ebola est apparu en Guinée, le nombre de contaminations n'a cessé de se multiplier. A tel point que les autorités sanitaires américaines n'ont pas hésité à comparer la possible propagation du virus à celle d'un «feu de forêt». Une propagation fulgurante qui a déjà fait 729 morts, essentiellement dans trois pays : la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone, tandis qu'un mort a été enregistré au Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique. Ces derniers jours, une intensification de l'épidémie a même été relevée, avec 57 nouveaux morts en quatre jours.
Bénévoles. L'ONG américaine Peace Corps a procédé mercredi à l'évacuation de ses 340 bénévoles dépêchés dans les trois pays après que deux de ses membres ont été en contact avec le virus. Le même jour, Médecins sans frontières a averti que l'épidémie était désormais «hors de contrôle».
L’Organisation mondiale de la santé a annoncé jeudi le déblocage d’une aide de 100 millions de dollars, et sa directrice, Margaret Chan, rencontrera ce vendredi les dirigeants d’Afrique de l’Ouest.
Sur place, la prise de conscience du danger a été lente. A Monrovia (Liberia), la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, vient ainsi d'