«La haut-commissaire Navi Pillay ne base ses accusations que sur des coupures de presse et ce qu'elle voit à la télévision. Elle n'a demandé à personne, que ce soit au sein de l'armée israélienne ou au gouvernement, ce qui s'est exactement passé lors des événements qu'elle dénonce. Elle n'a pas cherché à vérifier ce qu'elle dit. C'est une attitude hautement irresponsable.» Telle est la réaction d'un officiel israélien après les mots de la responsable onusienne condamnant Israël. Pour le moment, l'Etat hébreu ne pipe mot.«On ne va pas commencer à commenter des procédures spéculatives et prévisionnelles», renchérit cet officiel. Mais si les accusations de la haut-commissaire ne sont pas discutées en public, nul doute que les juristes au sein de l'armée comme aux Affaires étrangères examinent en ce moment avec attention les détails des actions militaires en cours à Gaza qui pourraient épingler Israël au regard du droit international.
Conformes ? Dernière mauvaise expérience du genre : le rapport de l'ancien juge Richard Goldstone. Nommé à la tête d'une commission établie par le Conseil des droits de l'homme en avril 2009 pour examiner les allégations de violations du droit de la guerre par les parties en conflit à Gaza lors de l'opération «Plomb durci» (décembre 2008-janvier 2009), le juriste sud-africain avait conclu à des crimes de guerre, voire des crimes contre l'humanité commis par Israël comme par les factions palesti