Une nouvelle fois, la guerre civile syrienne a débordé en territoire libanais, causant la mort de dix soldats et la disparition de treize autres, ce qui représente pour l’armée libanaise l’incident le plus meurtrier depuis le début du conflit syrien, en 2011.
Selon les autorités, c’est l’arrestation, samedi, sur le sol libanais, d’Imad Ahmed Jomaa, présenté comme l’un des chefs du Front al-Nusra, l’un des principaux mouvements islamistes syriens et la filiale d’Al-Qaeda dans ce pays, qui est à l’origine des combats. Ceux-ci se sont déroulés dans la zone frontalière d’Arsal, territoire habituel de confrontation entre l’armée libanaise et certains groupes syriens. Sitôt connue l’arrestation du chef islamiste, des hommes armés ont encerclé des postes de contrôle dans la région, avant d’ouvrir le feu sur les troupes et d’attaquer un poste de police dans la petite ville sunnite d’Arsal, selon des sources des services de sécurité. Deux civils ont trouvé la mort.
Inquiétude. Ce qui frappe, c'est l'ampleur du revers subi par l'armée libanaise qui, outre les 10 soldats tués et les 13 portés disparus - ils ont probablement été capturés -, a dénombré 25 blessés, dont plusieurs officiers. Visiblement inquiet, le chef de l'armée du Liban, le général Jean Kahwaji, a qualifié la situation d'«extrêmement dangereuse». L'inquiétude a gagné aussi les Etats-Unis, où le département d'Etat a affirmé son «fort soutien» aux institutions de l'Eta