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Libération

Un retrait unilatéral pour mieux revenir ?

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Alors que des troupes au sol sont renvoyées vers l’arrière, les bombardements israéliens se multiplient.
publié le 3 août 2014 à 19h26

«Je ne suis pas sûr qu'on quitte définitivement Gaza, on se redéploie en vue d'autre chose», soupire l'ancien porte-parole de l'armée israélienne et député travailliste Nachman Shaï qui a du mal à expliquer ce qui se passe actuellement au sein de la direction israélienne. «J'ai peur qu'il y ait un peu de flottement», dit-il. Car si le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la Défense, Moshe Yaalon, affirment que l'opération «Bordure protectrice» se poursuivra «autant que nécessaire», le chef de l'état-major, Benny Gantz, a d'ores et déjà approuvé le retrait de la plus grande partie des troupes derrière la «barrière de sécurité» séparant la bande de Gaza de l'Etat hébreu.

Manœuvre. Le mouvement a débuté jeudi par le renvoi vers l'arrière de quelques unités d'élite qui combattaient depuis trois semaines. Il s'est poursuivi à plus grande échelle après la destruction à l'explosif du trente-quatrième et dernier «tunnel d'attaque» du Hamas (menant en territoire israélien). Pourtant, la guerre n'est pas finie et l'armée israélienne opère toujours dans la bande de Gaza. Elle «y traite les foyers terroristes», selon l'expression employée par les chroniqueurs militaires de Tel-Aviv. Mais de manière différente, en recourant davantage aux raids aériens - quarante dans la seule journée de dimanche - et aux bombardements de l'artillerie.

En annonçant vendredi soir, à l'issue d'une réunion du cabinet