Il y a encore un mois, la Maison Blanche évoquait «un événement sans précédent». Une cinquantaine de chefs d'Etat africains invités à Washington lundi - date du 53e anniversaire de Barack Obama - pour un sommet de trois jours qui «allait faire date». Dans un communiqué, le département d'Etat assurait «qu'il y avait là l'occasion de changer l'image de l'Afrique, pour ne plus voir un continent défini seulement par les conflits ou les maladies mais aussi une terre pleine de promesses économiques».
Désormais, les officiels américains reconnaissent que l'épidémie du virus Ebola qui sévit au Liberia, au Sierra Leone et en Guinée a «évidemment changé la donne».Des contrôles ont été institués aux aéroports de la capitale américaine pour les milliers de délégués s'y rendant. Les présidents du Liberia et de la Sierra Leone ont annulé leurs voyages et des réunions sont prévues pour discuter d'une aide américaine mais aussi des moyens de limiter la contamination d'un virus qui a déjà tué plus de 700 personnes depuis mars.
«Show». Pour Obama, le défi est de ne pas laisser les inquiétudes liées au virus prendre le pas sur l'objectif de développer des liens plus étroits avec le continent africain. Plusieurs leaders africains ont déjà remarqué que, malgré un père kényan, le président américain n'avait pas particulièrement fait de l'Afrique une priorité. A Washington, certains républicains ont ironisé sur le f