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Libération

Les Kurdes sous la pression jihadiste

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L’Etat islamique a conquis trois villes défendues par les peshmergas, qui doivent recevoir du renfort.
Des habitants de Sinjar fuient l'avancée de l'Etat islamique, lundi, et se dirigent vers la région autonome du Kurdistan irakien. (Photo AFP)
publié le 4 août 2014 à 20h06

A Mossoul, la pléthorique armée irakienne, essentiellement composée de soldats et d’officiers chiites, s’était enfuie les 9 et 10 juin sans tirer un coup de feu lors de la prise de la ville par l’Etat islamique (EI). La progression des miliciens islamistes vers les régions kurdes du nord de l’Irak promettait d’être beaucoup plus difficile en raison de la pugnacité légendaire des peshmergas (combattants kurdes, littéralement «ceux qui vont au-devant de la mort»), rompus par des années de combat contre Saddam Hussein. Dimanche, une mauvaise nouvelle est tombée pour le gouvernement autonome kurde : l’EI s’est emparé de Sinjar ainsi que de deux autres villes dans le même secteur, proche de la frontière syrienne, ainsi que d’un cinquième champ pétrolier. La veille, il s’était emparé de Zoumar, toujours dans la province de Ninive, et du barrage de Mossoul, le plus grand du pays et l’un des quatre plus grands du Moyen-Orient.

Guérilleros. Ces dernières avancées permettent au groupe de se mouvoir plus facilement entre Mossoul et la frontière syrienne, au-delà de laquelle il contrôle aussi de nombreux secteurs. Les territoires conquis sont ceux où les peshmergas avaient pris position, après la débandade des forces de l'ordre du gouvernement fédéral.

La branche de l'EI dans la province de Ninive a immédiatement poussé un grand cri de victoire dans un communiqué : «Les brigades de l'Etat islamique ont maintenant atteint le triangle entre la Turqu