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Libération
TRIBUNE

Bataille de Gaza : Israël ne respecte pas le droit

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par Jean-Marc Thouvenin
publié le 5 août 2014 à 18h06

«Israël doit faire face à des actes de violence indiscriminés, nombreux et meurtriers, visant sa population civile. Il a le droit, et même le devoir, d'y répondre en vue de protéger la vie de ses citoyens. Les mesures prises n'en doivent pas moins demeurer conformes au droit international applicable», écrivait la Cour mondiale en 2004, dans l'affaire du Mur en territoire palestinien occupé. L'affirmation a dix ans. Elle n'a pas pris une ride. Elle dessine le cadre juridique de la nouvelle opération menée par Israël à Gaza, et permet de faire la part de ce qui est licite et de ce qui ne l'est pas sur le champ de bataille.

Intolérable terrorisme

Il y a d’abord une évidence : les actes de violence perpétrés par le Hamas sont inadmissibles et condamnables. Le terrorisme est absolument contraire au droit. Il en va de même par exemple pour les actes de torture, qu’on ne saurait tolérer sous aucun prétexte. Ce sont là des postulats juridiques de base, fondamentaux, indépassables, du moins dans le monde des hommes dotés d’humanité.

Légitime défense ?

Les mesures prises par Tsahal contre le Hamas depuis juillet 2014 appellent une analyse plus fournie. D’abord, Israël agit-il sous couvert du droit de légitime défense que le droit international reconnaît à tout Etat, dès lors qu’il répond aux agressions répétées du Hamas ? Non, si l’on s’en tient à la jurisprudence de la Cour internationale de justice, au