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Libération

En Irak, l'Etat islamique fait aussi sauter les mosquées

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Le groupe jihadiste s'est attaqué la semaine dernière à la destruction de plusieurs sanctuaires dont la tombe du prophète Jonas à Mossoul, trésor archéologique vieux de 28 siècles.
Un nuage de fumée s'échappe d'une mosquée chiite de Mossoul après qu'elle ait été détruite à la bombe par les militants de l'Etat islamique, le 23 juillet. (Photo Reuters. )
publié le 5 août 2014 à 16h47

Un peu plus d'un mois après avoir pris la ville de Mossoul par les armes, les combattants de l'Etat islamique (EI) ont déjà mis en application les seize commandements inscrits dans leur Charte, distribuée aux habitants le 13 juin.

A l'article 13, il est écrit que les statues de Mossoul sont condamnées à disparaître car elles ont été adorées avant l'islam. Au final, quatre sanctuaires sunnites et soufis et six mosquées chiites ont été détruites dans la province de Ninive, sous contrôle des insurgés.

La destruction la plus spectaculaire fut celle du tombeau du prophète Jonas – Yunus en arabe – mentionné dans la Bible et le Coran pour s'être fait avaler par une baleine et avoir survécu dans le ventre de celle-ci. Réduits à un tas de cailloux, le site archéologique et le sanctuaire abritant la tombe de Jonas dataient du VIIIe siècle avant J-C.

Les militants de l'Etat islamique ont revendiqué ces destructions en publiant sur Internet plusieurs photos –