Nancy Writebol, l'aide-soignante américaine qui a contracté le virus Ebola au Liberia, est arrivée mardi à Atlanta, où «elle doit poursuivre des soins». Mais l'information, révélée par CNN, selon laquelle la bénévole avait reçu un traitement expérimental, en compagnie du Dr Kent Brantly, qui travaillait lui aussi sur le terrain, soulève de nombreuses questions outre-Atlantique. Les autorités sanitaires américaines ont dû faire une mise au point pour préciser que «pour l'instant, elles n'avaient toujours approuvé aucun vaccin» contre le virus hémorragique.
Comment ont-ils pu bénéficier de ce traitement ?
L'ONG caritative Samaritan's Purse, pour qui travaille le Dr Kent Brantly, est entrée en contact avec le Center for Disease Control (CDC, le centre de contrôle des maladies aux Etats-Unis) à la fin du mois de juillet, alors que l'état des deux Américains empirait, pour savoir s'il existait un traitement expérimental contre le virus Ebola. Le CDC les a renvoyés vers une chercheuse des National Institutes of Health (NIH, les agences gouvernementales en charge de la recherche médicale) présente au Liberia, et qui a évoqué un «sérum», baptisé ZMapp, élaboré par une firme de biotechnologie de San Diego, Mapp Biopharmaceutical. La société a alors envoyé trois fioles dudit sérum au Liberia. On n'ignore si elle a reçu l'accord exceptionnel de la FDA (Food and Drug Administration) pour l'utilisation d'un médicament non autorisé, mais les deux Américains ont dû signer un document stipul