Benyamin Nétanyahou ne fait confiance à personne et certainement pas à son ministre des Affaires étrangères, l’ultranationaliste Avigdor Lieberman. Voilà pourquoi les négociations indirectes avec le Hamas qui viennent de débuter au Caire seront menées par des gens extérieurs au sérail politique. D’abord, Yitzhak Molho, un avocat d’affaires de Jérusalem qui se charge également des dossiers familiaux du Premier ministre. Ensuite, le directeur de la Sûreté générale (Shabak) Yoram Cohen ; enfin le haut fonctionnaire du ministère de la Défense, Amos Gilad, un homme de la vieille école dépositaire de nombreux secrets politico-militaires de l’Etat hébreu.
Sauf nécessité, ce trio ne résidera pas en permanence au Caire. Au gré des discussions qui s’étendront sans doute sur plusieurs semaines si elles n’implosent pas d’ici là, il y effectuera des sauts de puce afin de rencontrer les responsables des Moukhabarat (services de renseignement) égyptiens. Ceux-ci transmettront les arguments israéliens à la délégation palestinienne composée de membres de l’Autorité palestinienne, de délégués du Hamas extérieur et de Gaza, ainsi que du Jihad islamique. De son côté, l’administration américaine supervisera l’évolution des pourparlers par le biais d’un haut fonctionnaire. Celui-ci ne traitera pas avec le Hamas - du moins, pas officiellement - mais avec les responsables égyptiens, israéliens, ainsi que ceux de l’Autorité palestinienne.
«Liquidation». A en croir