L’Egypte a achevé samedi de chasser les Frères musulmans de la scène politique en prononçant la dissolution de leur branche politique, un an après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi et le début de la répression dans le sang de ses partisans.
La plus haute Cour administrative a prononcé samedi la dissolution du Parti Liberté et Justice (PLJ), la branche politique de la confrérie islamiste déjà déclarée «organisation terroriste» en 2013. Abdel Fattah al-Sissi, l’ancien chef de l’armée tombeur de Mohamed Morsi et confortablement élu à la tête du pays en mai, avait promis d'«éradiquer» les Frères musulmans durant sa campagne électorale.
Après une campagne d'élimination physique par le massacre de manifestants et l'arrestation de milliers de Frères musulmans, la dissolution du PLJ semble être la dernière étape. Car avant l'éviction et l'arrestation de Mohamed Morsi, le parti islamiste avait remporté toutes les élections depuis sa création en 2011, au lendemain de la révolte populaire ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir. La Cour administrative suprême «dissout le parti Liberté et Justice parce qu'il a violé la loi qui régit la vie des partis politiques», explique son arrêt. Selon les médias gouvernementaux, cette décision n'est pas susceptible d'appel. Les avocats du parti ont dénoncé dans un communiqué la décision comme «un épisode dans la série de la contre-révolution».
Après des manifestations de masse réclamant le départ de M. Morsi, l’armée