Donetsk, principal bastion des séparatistes prorusses encerclé, a subi dimanche un pilonnage d’artillerie lourde alors que les Occidentaux ont mis en garde la Russie contre toute mission humanitaire dans l’est de l’Ukraine qui équivaudrait à une intervention.
Depuis 4h20 locales, une journaliste de l'AFP a entendu plus de 20 détonations depuis le centre de Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass (un million d'habitants avant les hostilités) qui est depuis plusieurs jours le théâtre d'intenses combats entre les insurgés prorusses et les forces ukrainiennes ayant tué plusieurs civils. «Une maison a été détruite par un obus ainsi qu'une partie de la polyclinique N18. Une femme a été blessée à proximité» dans le district Kievski au nord de la ville, a indiqué la mairie de Donetsk.
L'armée ukrainienne a annoncé dimanche matin avoir poursuivi son offensive «visant à resserrer l'étau autour de Donetsk» et avoir tiré contre les bases rebelles en leur infligeant «de lourdes pertes».
Samedi le «Premier ministre» séparatiste Alexandre Zakhatchenko a reconnu que Donetsk était «encerclé» et au bord d'une «catastrophe humanitaire» et s'est dit prêt à un cessez-le-feu si les forces ukrainiennes arrêtaient leur offensive. «Des civils sont tués dans des tirs d'artillerie (...) les médicaments ne sont plus livrés, les produits alimentaires s'épuisent», a-t-il souligné.
Mission russe «illégale et injustifiée»
Face à cette situation qui se dégrade pour les civils don