Pendant la trêve, la guerre des chiffres se poursuit entre Tsahal - l’armée de l’Etat hébreu -, le Hamas, le Jihad islamique ainsi que les Comités de résistance populaire, qui prétendent avoir gardé leurs rangs quasiment intacts. Les pertes israéliennes sont facilement vérifiables puisque les enterrements ont eu lieu en présence d’un large public : le porte-parole de Tsahal reconnaît avoir perdu 64 soldats lors de l’opération «Bordure protectrice». En revanche, du côté palestinien, c’est beaucoup plus flou. Selon les sources, entre 1 908 et 2 005 personnes auraient été tuées à Gaza depuis le déclenchement de l’opération. Mais combien étaient des combattants ? Personne n’en sait rien et tout porte à croire que le brouillard ne se dissipera pas de sitôt.
Sujet qui fâche. Durant l'opération «Plomb durci» (2009), environ 1 500 personnes avaient été tuées, parmi lesquelles le Hamas ne reconnaissait du bout des lèvres qu'une cinquantaine des siens. Pourtant, au printemps 2010, rendant hommage à ses «martyrs» et à leur famille, l'organisation islamiste avait bien dû avouer qu'il y en avait eu douze fois plus. Un chiffre quasiment identique à celui avancé par l'Etat hébreu.
Et cette fois ? Al-Aqsa TV, la chaîne du Hamas connue pour ses clips guerriers, veille soigneusement à ne pas évoquer ce sujet qui fâche. On y détaille les pertes de «l'envahisseur sioniste», mais pas les siennes. Même pudeur sur Al-Quds TV, la voix officielle du Jihad