Ni tir de roquette du Hamas ni frappe aérienne israélienne n'ont brisé le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche à minuit. Après s'être entendus à distance par l'intermédiaire des Egyptiens sur une trêve de soixante-douze heures, Palestiniens et Israéliens doivent engager des discussions, toujours indirectes, pour essayer de conclure «un cessez-le-feu global et permanent», selon les mots des intercesseurs égyptiens. On ignore sur quoi précisément repose l'acceptation du cessez-le-feu par les deux parties, comme les lignes rouges que se tracent Israël et le Hamas dans les discussions à venir. Benyamin Nétanyahou a martelé que le rétablissement de la sécurité d'Israël primait sur toute autre considération. Mais il s'est dit prêt à voir l'Autorité palestinienne jouer un «rôle» à l'avenir à Gaza.
Présidée par Mahmoud Abbas, leader du Fatah, elle est censée administrer la Cisjordanie et la bande de Gaza. Mais elle a été évincée en 2007 par le Hamas à Gaza après une guerre de factions sanglante. Le Premier ministre israélien accepte globalement de traiter avec l’Autorité palestinienne mais pas avec les «terroristes» du Hamas, dont la charte réclame la destruction d’Israël.
La levée du blocus au cœur des négociations
Le Hamas, lui, tente de convertir la résistance opposée à l’armée israélienne en gains politiques. Le mouvement islamiste, comme les autres organisations palestiniennes, exige la levée du blocus terrestre et maritime qu’Israël impose depuis 2006 et qui asphyxie le territoire exigu sur lequel s’entassent