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Les conjoints non-juifs d'homos juifs israéliens pourront obtenir la nationalité

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Les avantages de la loi du retour ont été étendus aux couples homosexuels mariés, au grand dam des ultra-orthodoxes.
Passage de la Gay Pride à Jérusalem en août 2012, sous le regard d'un juif ultra-orthodoxe. (Photo Ronen Zvulun. Reuters)
par AFP
publié le 13 août 2014 à 11h21

Les conjoints non juifs d'homosexuels juifs peuvent désormais accéder à la nationalité israélienne, en vertu d'une décision du ministère israélien de l'Intérieur s'appliquant depuis mardi. «Le conjoint du même sexe d'une personne éligible à la loi du retour et qui ne vit pas en Israël pourra aussi devenir israélien», a annoncé le ministère dans un communiqué, précisant que cette mesure ne s'appliquait qu'aux couples homosexuels mariés.

Selon la loi du retour, tout Juif a le droit de demander, et d'obtenir, la citoyenneté israélienne. Ce droit est étendu aux conjoints de la personne qui fait la demande. Cependant, ce droit n'était auparavant réservé qu'aux couples hétérosexuels. «Les portes d'Israël sont ouvertes à partir de maintenant à n'importe quel juif et à sa famille, sans discrimination fondée sur son mode de vie», a affirmé le ministre Gideon Saar.

Israël est considéré comme un pays pionnier en matière de promotion et de respect des droits des homosexuels, notamment en terme d’adoption pour les couples de même sexe. Mais dans l’Etat hébreu, où le mariage civil n’existe pas car la célébration des mariages est entièrement contrôlée par le rabbinat d’Etat, les unions homosexuelles ne sont à fortiori pas reconnues.

Pour les partis ultra-orthodoxes, cette nouvelle mesure est perçue comme une tentative de contournement de l'autorité qui leur a été garantie depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948 en matière d'affaires civiles. «La décision du ministr