La mort dans l’accident d’un jet privé du candidat socialiste Eduardo Campos entraîne un changement de cap dans la course pour la présidentielle d’octobre au Brésil, car il pourrait être remplacé par l’écologiste Marina Silva, une candidate de poids face à Dilma Rousseff.
Troisième dans les sondages derrière la présidente Dilma Rousseff, du Parti des travailleurs (PT, gauche) - favorite dans les sondages - et le social-démocrate (PSDB, opposition) Aecio Neves, Eduardo Campos (8% des intentions de vote) était candidat à l’élection du 5 octobre, pour le Parti Socialiste Brésilien (PSB), avec l’écologiste Marina Silva comme vice-présidente.
«Le décès de M. Campos crée un élément nouveau, triste et émotionnel dans une campagne qui était plutôt morne. Le choix possible de Mme Silva comme remplaçante change la donne parce que c'est l'entrée en scène d'une candidate plus compétitive», déclare à l'AFP l'analyste politique, André César, consultant chez Prospectiva.
Incarnation d'une troisième voie
Campos, 49 ans, est mort mercredi dans la chute de son avion de campagne à Santos, une ville du littoral de l'Etat de Sao Paulo. «La présence de Marina Silva dans la course présidentielle pourrait constituer un défi de taille pour les deux principaux candidats : cela ouvre une troisième voie qui peut prendre rapidement de l'ampleur», estime l'économiste en chef de Gradual Investimentos, André Perfeito.
Ancienne ministre de l'Environnement de l'ex-président Luiz Inacio Lula d