Le pape François a lancé jeudi à son arrivée à Séoul un appel aux deux Corées à dépasser les «récriminations» par le dialogue et cesser de recourir au «déploiement de forces», quelques heures après des tirs de missiles nord-coréens. Devant la présidente Park Geun-hye et les autorités du pays, évitant prudemment d'entrer dans les arcanes d'un conflit régional complexe, le pape argentin a salué «les efforts entrepris en faveur de la réconciliation et de la stabilité sur la péninsule coréenne, et encourage ces efforts car ils constituent le seul chemin vers une paix durable».
S'exprimant pour la première fois en anglais dans un cadre officiel, il n'a a aucun moment désigné le régime communiste de la Corée du Nord, évitant en tant que chef religieux de jeter de l'huile sur le feu même si les allusions aux injustices, aux persécutions et au déploiement de forces notamment devaient s'adresser d'abord à Pyongyang. «La diplomatie en tant qu'art du possible est basée sur la ferme et persévérante conviction que la paix peut être atteinte par l'écoute tranquille et le dialogue, plus que par les récriminations mutuelles, les critiques stériles et le déploiement des forces», a-t-il observé.
Une réflexion qui exprime sa vision générale de la résolution des conflits pour lesquels il avait exprimé dans l’avion sa vive préoccupation.
70 000 familles divisées
La présidente Park Geun-hye qui le recevait à la Maison Bleue, sa résidence officielle, a rappelé que «plus de 70 000 famil