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Libération
Décryptage

Les députés libyens veulent une intervention internationale

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publié le 15 août 2014 à 20h06

La poursuite des affrontements, à Tripoli et à Benghazi, entre milices pro et anti-islamistes a incité les députés libyens à voter mercredi soir un appel à l'aide immédiate de la communauté internationale pour «protéger les civils et les institutions étatiques».

Ce vote est il légitime ?

Il émane de la Chambre des représentants, entrée en fonction le 4 août et reconnue par la communauté internationale. Sur les 124 présents, 111 députés ont dit oui à une intervention extérieure. Cette résolution revêt toutes les formes de la légalité, mais elle est contestée de l’extérieur et de l’intérieur. Nouri Abou Sahmain, le président de la précédente assemblée législative, pro-islamiste, dénie toute légitimité à la Chambre car, selon lui, la cérémonie de passation des pouvoirs n’a pas eu lieu. En outre, le Parlement siège à Tobrouk et non à Benghazi comme prévu. Sur le terrain, la légitimité du vote ne va pas non plus de soi. Jeudi soir, une mission de l’UE et de l’ONU est arrivée à Misrata, dont les représentants ont toujours refusé une intervention internationale, pour tenter de pacifier la situation.

Qu’est-il possible de faire ?

L'intervention de la communauté internationale peut prendre trois formes : elle peut servir de médiatrice dans des pourparlers, apporter une aide humanitaire, ou envoyer une force de maintien de la paix. La première option paraît vouée à l'échec, car les parties refusent de s'a