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Analyse

A Gaza, «les civils étaient la cible»

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L’ONU et les ONG palestiniennes estiment que plus de 70% des victimes sont des non-combattants. Des chiffres contestés par Israël.
Adel (R) and Mohammed (L) spend the afternoon in the only room of their home that was not totally destroyed in an apartment building that was hit by an Israeli missile during fighting between Israel and Hamas in the neighbourhood of Al-Shaas, in the north of the Gaza Strip, on August 16, 2014. Their families live in a UN-run school where they sought refuge but the men sleep overnight in the shell of the building to watch over what little is left. The UN estimates about 10,000 Palestinian homes were destroye (AFP)
publié le 18 août 2014 à 22h26

Combien de personnes ont-elles été tuées dans la bande de Gaza depuis le 8 juillet et le début de l’opération israélienne ? Et qui sont-elles, des civils ou des combattants ? Le cessez-le-feu en vigueur a, pour l’heure, arrêté la tuerie, mais, sans grande surprise, les bilans palestiniens et israéliens diffèrent depuis le premier jour. La controverse ne concerne pas le nombre de victimes. Les trois principales organisations des droits de l’homme dans la bande de Gaza donnent des chiffres concordants qui s’établissent, au 10 août, dans une fourchette variant de 1 918 tués, pour le centre Al-Mezan, à 2 005 morts selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme.

«Pain». Des bilans comparables à celui de l'ONU, qui a compté 1 948 victimes. Parmi elles figurent près de 72% de civils, dont 23% d'enfants et 12% de femmes. Les ONG palestiniennes estiment, elles, que les tués sont des civils à plus de 80%. Israël n'a pas fourni de bilan global. Mais selon le blog de ses forces armées, 1 068 «terroristes» ont été tués entre le 8 juillet et le 5 août. Parmi eux figureraient notamment 253 membres du Hamas, 147 du Jihad islamique et 603 «d'affiliation inconnue». Soit plus de 50% des victimes comptabilisées par les ONG palestiniennes et l'ONU. Un chiffre proche de celui avancé par le Centre d'information sur les renseignements et le terrorisme, un think tank israélien qui s'est basé sur la liste des 300 premières victimes fourni