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Libération

Le Donbass de plus en plus coupé du monde

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Les villes prorusses de Lougansk et Donetsk, assiégées par l’armée, connaissent de graves pénuries.
Dans la banlieue de Donetsk, dimanche, après un bombardement ukrainien. (Photo Dimitri Dilkoff. AFP)
publié le 18 août 2014 à 19h46

Alors que l’opinion publique se focalise sur le fameux «convoi humanitaire» russe qui attend un feu vert ukrainien et international depuis cinq jours à la frontière russo-ukrainienne, la situation se dégrade dans le Donbass.

A l’instar de Lougansk, chef-lieu de la région du même nom, privé d’eau, d’électricité et de téléphone depuis quinze jours, c’est maintenant Donetsk, la principale ville de l’Est ukrainien et bastion prorusse, qui connaît des pénuries. Cette ville, en grande partie abandonnée par ses habitants (près d’un million avant le conflit), manque à son tour d’eau après que des tirs ont endommagé une ligne électrique qui alimente sa principale usine de traitement d’eau.

Dérivatif. Pendant ce temps, le convoi russe de camions blancs reste bloqué à la frontière. Selon Moscou, il transporterait 1 800 tonnes d'aide, mais de nombreux correspondants de presse étrangers disent avoir remarqué que bon nombre de ces 300 camions sont quasi vides.

A quoi sert-il donc, continuent de s'interroger les observateurs. Est-ce pour la Russie un prétexte pour se prévaloir d'une prétendue «catastrophe humanitaire» et intervenir dans un conflit qu'elle a elle-même allumé ? Ou un simple dérivatif pour masquer le passage en douce de dizaines de véhicules blindés et de camions militaires chargés de volontaires ? Un reporter de la télévision polonaise TVN24 a filmé dimanche et lundi des blindés et des canons au poste-frontière d'Izvarino. Un autre média a