Le pape François a conclu lundi son voyage en Corée du Sud, premier séjour papal en Asie depuis 15 ans, par un appel à l’unité des Corées déchirées depuis six décennies.
La supplique du pape, prononcée au cours d'une messe pour la paix et la réconciliation en la cathédrale Myeongdong de Séoul, coïncide avec le début de manœuvres annuelles des armées sud-coréenne et américaine, condamnées par le Nord comme une répétition générale à l'invasion de son territoire. Pyongyang, qui avait effectué des tirs d'essai de missiles tactiques jeudi lors de l'arrivée du pape – officiellement pour commémorer la fin de la colonisation japonaise en 1945 –, a prévenu que ces manœuvres pourraient amener la péninsule «au bord de la guerre».
Dans son homélie très peu politique, et en présence de la présidente Park Geun-hye – baptisée catholique mais non pratiquante–, Jorge Bergoglio s'est adressé aux Coréens des deux côtés du 38e parallèle en les exhortant «comme chrétiens et comme Coréens, à repousser avec force une mentalité fondée sur le soupçon, sur la division et sur la compétition». A aucun moment il n'a cité les dirigeants communistes de Pyongyang, lesquels avaient brocardé la visite du «pseudo-pape» dans le Sud capitaliste.
Le Vatican n’a aucune relation avec la Corée du Nord, où une petite communauté catholique est r