C’est la femme à battre. Marina Silva bouscule la présidentielle d’octobre au Brésil et inquiète ses adversaires, la présidente sortante, Dilma Rousseff (Parti des travailleurs, PT), qui brigue un second mandat, et le sénateur Aécio Neves, du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB, opposition de centre droit). La candidature de l’écologiste devrait être officialisée ce mercredi par le Parti socialiste brésilien (PSB), une semaine après la mort tragique de son candidat, Eduardo Campos, ancien gouverneur du Pernambouc tué dans un accident d’avion. Silva briguait jusqu’à présent la vice-présidence sur le ticket de Campos. Selon une enquête de l’institut de sondage Datafolha, publiée lundi, celle qui fut ministre de l’Environnement de l’ex-président Lula recueille 21% des intentions de vote, près du triple du candidat défunt. Elle arrive en deuxième position, derrière Dilma Rousseff, en tête avec 36%, et un poil devant Aécio Neves (20%). Une performance conforme à son score spectaculaire à la présidentielle de 2010 (troisième du premier tour avec 19% des voix) et qui écarte, selon Datafolha, le facteur de l’émotion causée par la mort de Campos.
Évangéliste. L'écologiste n'a pas eu besoin de prendre des voix à ses adversaires. La seule probabilité de son entrée en lice a suffi à faire reculer en sa faveur le taux d'indécis et de votes blancs. De quoi la conforter en tant que troisième voie entre le PT et le PSDB, qui se relaient à la