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Crimes de guerre : le Sri Lanka refuse l'entrée des enquêteurs de l'ONU

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Les Nations unies ont été chargées d'enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme, commises par l'armée srilankaise comme par la guérilla tamoule durant le conflit qui les a opposées entre 2002 et 2009.
Des soldats sri-lankais dans une zone de combats contre la guérilla tamoule, le 17 mai 2009 près de Mullaittivu. (Photo AFP)
par AFP
publié le 19 août 2014 à 13h09

Le Sri Lanka n'accordera pas de visa d'entrée aux envoyés des Nations unies chargés d'enquêter sur les crimes de l'armée srilankaise et de la guérilla tamoule pendant le conflit entre 2002 et 2009, a annoncé mardi le président srilankais. «Nous ne les autoriserons pas à entrer dans le pays», a déclaré Mahinda Rajapakse, qui s'est systématiquement opposé à l'ingérence de l'ONU dans les affaires de son pays.

En mars, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté une résolution, soutenue par les Etats-Unis et l'Union européenne, permettant «d'entreprendre une enquête exhaustive sur les allégations d'abus et de violations des droits de l'homme (...) commis par les deux parties au Sri Lanka» pendant la guerre entre 2002 et 2009. Le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a chargé de ces investigations l'ex-président finlandais et Nobel de la paix Martti Ahtisaari, ainsi que la Néo-Zélandaise Silvia Cartwright, ex-gouverneur général de son pays et juge du tribunal chargé de juger d'anciens responsables Khmers rouges, et l'avocate et militante des droits de l'Homme pakistanaise Asma Jahangir.

Le conflit entre la guérilla tamoule et l'armée a duré de 1972 à 2009 et a fait, selon des estimations de l'ONU, environ 100 000 morts. En 2011, des experts de l'ONU ont accusé Colombo d'avoir causé des