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Twitter, catalyseur numérique de Ferguson

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Ferguson, la colère noiredossier
Le réseau social a joué un rôle certain dans l'intérêt médiatique grandissant pour cette petite ville du Missouri.
Un manifestant à Ferguson dimanche. (Photo Joshua Lott. AFP)
par Claire Bargelès
publié le 19 août 2014 à 17h39

Les médias ne se sont pas tout de suite intéressés à la mort de Michael Brown, le jeune noir de 18 ans tué par un policier blanc le 9 août à Ferguson, aux Etats-Unis. L’agenda médiatique, saturé par la situation en Irak, le fragile cessez-le-feu à Gaza ou bien la mort de Lauren Bacall, n’avait plus de place pour ce qui a commencé comme un banal dérapage policier. Mais l’événement a pris de l’ampleur sur Twitter, qui a rapidement été envahi de photos de manifestants pacifiques violentés par la police ou de live tweets rapportant les nuits mouvementées de cette petite ville américaine, comme celui du photojournaliste local Robert Cohen :

Cassandra Roberts gassed, helped by strangers in <a href="https://twitter.com/hashtag/Ferguson?src=hash">#Ferguson</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/MikeBrown?src=hash">#MikeBrown</a> <a href="http://t.co/wfvVHN4KZ4">pic.twitter.com/wfvVHN4KZ4</a>

Même si ce qui apparaît sur le fil d'actualité de Twitter dépend des abonnements de chacun, difficile de passer à côté des hashtags #MichaelBrown, #Theygunnedmedown, des «Vine» de manifestations, des tweets du cofondateur Twitter en personne, Jack Dorsey, présent sur place, ou de ceux du conseiller municipal Antonio French, suivi par Obama lui-même. Le seul hashtag #Ferguson a connu un succès fulgurant, comme le montre ce graphique interactif du Wall Street Journal.

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