Le cessez-le-feu globalement observé depuis le 11 août entre le Hamas et l'armée israélienne a été rompu mardi avec des tirs de roquettes sur Israël et des raids aériens sur la bande de Gaza qui ont fait au moins 8 morts palestiniens. Parmi les victimes figurent la femme et une fille de Mohammed Deif, le chef militaire du Hamas mardi soir à Gaza, a annoncé tôt mercredi matin sur Facebook Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas. Il n'a pas donné de précision sur le sort de Mohammed Deif. Selon lui, Israël cherchait «un prétexte pour prendre pour cible un grand responsable du Hamas».
Israël a tenté cinq fois par le passé d'assassiner Mohammed Deif, chef depuis 2002 de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam. Israël a justifié mercredi ce raid par le fait qu'il s'agissait d'une tentative de le «liquider». «Mohammed Deif mérite la mort comme Ben Laden, c'est une cible légitime, et lorsqu'une occasion se présente il faut l'exploiter pour le liquider», a déclaré le ministre de l'Intérieur Gideon Saar à la radio militaire. Il a affirmé ne pas savoir si le chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, avait été tué durant ce raid.
Le Hamas a par la suite affirmé que Mohammed Deif était vivant et toujours aux commandes. «Le chef des brigades al-Qassam, Abou Khaled [le nom de guerre de Mohammed Deif], est toujours vivant et dirige les opérations militaires»