Menu
Libération

L’Irak ou la malédiction d’Obama

Article réservé aux abonnés
La décapitation du journaliste James Foley par l’Etat islamique force le Président à s’impliquer davantage dans la lutte contre les jihadistes.
Le journaliste américain James Foley en Syrie, en 2012. Egorgé par l'Etat islamique, la vidéo de son exécution a fait frémir le monde. (Photo Manu Brabo. Reuters)
par Fabrice Rousselot, Correspondant à New York
publié le 20 août 2014 à 20h46
(mis à jour le 20 août 2014 à 20h51)

«Aujourd'hui, le monde entier est horrifié par le meurtre brutal de James Foley par l'Etat islamique.» Le visage marqué, Barack Obama a réagi avec fermeté mercredi depuis sa résidence de vacances de Martha's Vineyard, dans le Massachusetts, à la vidéo diffusée la veille par les extrémistes islamistes montrant la décapitation du journaliste indépendant américain, en réponse aux frappes aériennes en Irak. A plusieurs reprises, le Président a traité les jihadistes de «meurtriers sans idéologie». Avant d'assurer que les Etats-Unis allaient «continuer à lutter contre le cancer que représente ce terrorisme de la haine».

C'est dans l'avion présidentiel Air Force One, alors qu'il retournait en vacances sur l'île de Martha's Vineyard après vingt-quatre heures passées à Washington, qu'Obama avait été briefé mardi soir sur la vidéo, qui a été authentifiée par les services américains. Intitulée «Message à l'Amérique», elle dure un peu moins de cinq minutes et s'ouvre sur la conférence de presse du président américain, le 7 août, quand il annonce des raids aériens en Irak pour protéger la minorité yézidie. Elle montre ensuite James Foley, 40 ans, journaliste enlevé en novembre 2012 en Syrie, agenouillé dans un paysage désertique, en tenue orange qui rappelle celle des détenus de Guantánamo. Le reporter dit alors, dans une déclaration qui lui a été clairement imposée, que les bombardements «ont signé [s]on arrêt de mort». A ses côtés, un homme tout en no