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Tortures, enlèvements... La FIDH dénonce les exactions dans l'est de l'Ukraine

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L'ONG recense les cas perpétrés depuis plusieurs mois par les séparatistes prorusses mais aussi par les forces ukrainiennes.
Trois séparatistes prorusses dans la région de Donetsk, le 4 août. (Photo Sergei Karpukhin. Reuters)
publié le 20 août 2014 à 6h49

Enlèvements, interrogatoires violents menés à coups d’électrochocs, de privation de sommeil, de violences sexuelles, de simulations d’exécutions… Alors que les combats continuent de faire rage dans l’est de l’Ukraine entre les séparatistes prorusses et l’armée ukrainienne, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) publie un rapport sur les exactions perpétrées par les deux camps depuis plusieurs mois. Le tableau confirme des enlèvements à grande échelle. Selon le ministère de l’Intérieur ukrainien, 717 personnes auraient été enlevées par les séparatistes dans l’est du pays entre avril et juillet 2014, dont 437 ont été relâchés. Au moins quatre ont été retrouvés morts avec des signes de tortures. La plupart sont des militants ou des journalistes et membres d’ONG, mais des étudiants, des professeurs, des prêtres sont aussi visés.

Les membres de la FIDH n’ont pu se rendre sur place du fait de l’insécurité dans la région. Ils ont donc travaillé sur la base de témoignages et de rencontres avec des ONG locales et des parlementaires à Kiev, lors d’une mission qui s’est tenue en juin. Le rapport dresse une liste détaillée des victimes.

Les enlèvements et tortures, recensés depuis le mois de janvier, «ont pour objectif de faire pression sur les militants et leaders deu camp adverse et d'obtenir des informations, notamment sur leurs liens présumés avec le mouvement d'extrême droite Pravy Sektor», explique la FIDH.  L'ONG s'est concentrée en particulier sur la Cr