«Par notre âme, par notre sang, nous vous vengerons, ô martyrs !» A l'appel des radiotélévisions gazaouies contrôlées par le Hamas, des milliers de personnes ont participé, mercredi, dans le camp de réfugiés de Jabaliya (Gaza), à l'enterrement de l'épouse et du fils de Mohamed Deif, le chef suprême des Brigades Ezzedine al-Qassam (la branche armée du Hamas), pulvérisés quelques heures auparavant par une frappe israélienne. Cinq autres personnes dont l'identité reste inconnue ont également perdu la vie dans ce bombardement. Mohamed Deif en fait-il partie ? Les responsables israéliens reconnaissent que celui qu'ils surnomment «Ben mavet» (le fils de la mort) était bien visé par le raid. Mais ils refusent de confirmer ou d'infirmer les rumeurs selon lesquelles il ne serait plus de ce monde. Quant au Hamas, il a éludé avant qu'un porte-parole des Brigades Al-Qassam ne démente à la télévision la disparition de Mohamed Deif, affirmant : «Vous avez échoué et vous l'avez raté».
Immédiatement après ce bombardement, le Hamas a en tout cas multiplié ses tirs de roquettes à longue portée sur les grandes villes israéliennes, telles Tel-Aviv et Jérusalem, ainsi que sur les plateformes gazières de l'Etat hébreu situées au large de Gaza. Une première, destinée à montrer à l'«ennemi sioniste» que la tentative de «liquidation» de Mohamed Deif n'empêchera pas le Hamas d'agir comme il l'entend. Dans un communiqué, l'organisat