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Libération

La rançon ou la mort des otages, dilemme impitoyable

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Pour tenter de libérer le journaliste, les Américains avaient mené une opération commando cet été. Les Européens sont, eux, accusés de payer.
publié le 21 août 2014 à 19h36

Quelle politique adopter face aux groupes extrémistes qui détiennent des citoyens américains ? Le débat s'est intensifié jeudi aux Etats-Unis, tandis que la Maison Blanche a révélé avoir mené une opération en Syrie «au début de l'été» pour tenter en vain de sauver James Foley, le journaliste exécuté par l'Etat islamique (EI). Dans le même temps, l'entourage de la famille de l'otage ainsi que son employeur, le site d'informations GlobalPost, assuraient que les jihadistes avaient réclamé une rançon d'au moins 100 millions de dollars (75 millions d'euros) pour libérer Foley. Rançon qui n'a pas été payée.

C'est la première fois que l'administration rend publique une opération de ce type en Syrie depuis le début du conflit, en mars 2011. Le Conseil de sécurité nationale s'est justifié en expliquant que les médias américains disposaient déjà de l'information. Selon le peu de détails révélés, des forces d'élite ont été parachutées au milieu de la nuit près d'une raffinerie de pétrole dans le nord de la Syrie, qui était devenue un centre opérationnel de l'EI. Après plusieurs échanges de coups de feu avec les extrémistes, qui auraient blessé un des membres des commandos de Delta Force, les soldats sont arrivés sur place, mais n'ont trouvé aucun otage. Le quotidien USA Today a assuré que la mission s'était déroulée «au début juillet», après des mois de recueil d'informations de la part des autorités américaines.

Déplacés.