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Etats-Unis : que deviennent les policiers blancs qui ont tué des Noirs ?

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Ferguson, le chaudron américaindossier
Au vu des affaires qui ont précédé celles de Ferguson, ils s'en sortent généralement à bon compte.
«Pas de justice, pas de paix», lors d'une manifestation à Ferguson, mercredi. (Photo Joshua Lott. AFP)
publié le 22 août 2014 à 17h24
(mis à jour le 25 novembre 2014 à 11h32)

On n'est pas étonné que Darren Wilson finisse par s'en tirer à bon compte, si l'on en juge par les précédentes affaires de Noirs non armés tués par des policiers blancs. Le magazine américain Mother Jones, orienté à gauche, rappelle cinq cas d'impunité flagrante.

Ainsi l'affaire Edward Garner, en 1974. Cet adolescent de 15 ans se trouvait sur le lieu d'un cambriolage. Alors que deux policiers lui ont demandé de s'arrêter, il a cherché à fuir. Un policier lui a alors tiré dans la tête. L'adolescent n'était pas armé. Acquitté, le policier n'a jamais été condamné malgré un avis de la Cour suprême (Tennessee v. Garner) allant dans le sens de la condamnation.

Ou le cas d'Amadou Diallo, 23 ans, non armé, abattu de 41 balles par des policiers à l'entrée de son immeuble du Bronx, à New York, en février 1999. Le jeune homme avait la malchance de ressembler à un homme recherché pour viol, et les policiers ont cru qu'il sortait une arme, alors qu'en réalité il cherchait son portefeuille. Les quatre policiers en cause ont été acquittés, les jurés ayant reconnu la légitime défense. Ils n'ont pas non plus été radiés de la police, mais simplement été interdits de port d'arme.

Ou l'acteur Anthony Dwain Lee, tué de 7 balles en 2000 lors d’une soirée Halloween parce qu’il portait un pistolet