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«Six à neuf mois de travail acharné» pour stopper Ebola

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ONU et OMS promettent des moyens sans précédent contre une épidémie «exceptionnelle».
Des volontaires au centre de soins de Médecins sans Frontière à Kailahun. (Photo Reuters)
par AFP
publié le 22 août 2014 à 21h51
(mis à jour le 23 août 2014 à 11h24)

L’épidémie d’Ebola a atteint une telle vitesse de propagation qu’il faudra de six à neuf mois pour l’arrêter, a prévenu vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Liberia, le pays le plus touché.

Sur le terrain, Médecins Sans Frontières (MSF) se préparait à de nouvelles vagues de malades. «Nous avons actuellement environ 60 patients pour une capacité de 120 lits», a indiqué un coordinateur de MSF, Henry Gray, au centre de l'ONG à Monrovia, en cours d'agrandissement. «Dans les dix prochains jours, nous espérons pouvoir accueillir jusqu'à 400 patients», a-t-il ajouté.

«Le rythme et l'ampleur de l'accélération d'Ebola sont du jamais vu», a déclaré le directeur adjoint de l'OMS pour la sécurité sanitaire, Keiji Fukuda, au siège de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul). «Cela ne va pas être facile. Nous nous attendons à plusieurs mois de travail acharné, plusieurs mois à nous débattre avec cette épidémie», a-t-il dit au cours d'une conférence de presse avec le coordinateur de l'ONU contre Ebola, le Dr David Nabarro. En comparant cette épidémie aux précédentes, «nous pensons que six à neuf mois est l'estimation raisonnable sur laquelle nous devons tabler pour la flambée d'Ebola», a précisé Keiji Fukuda.

Le Dr Nabarro a souligné qu'il s'agissait d'un «défi pour le monde et qui exige énormément de courage et d'efforts pour y répondre efficacement», disant vouloir non seulement arrêter