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Analyse

Israël durcit sa pression sur Gaza

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Face à un Hamas dont l’organisation militaire est intacte, le gouvernement et l’état-major de l’Etat hébreu songent à la possibilité d’une nouvelle intervention terrestre.
publié le 24 août 2014 à 19h36

Y aller ou pas ? Certes, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la Défense, Moshé Yaalon, ne sont pas très chauds pour une nouvelle opération terrestre de grande ampleur à Gaza. Pas plus que le brigadier général Benny Gantz, le chef d'état-major de Tsahal. Mais les plans sont toujours sur la table. Car en dépit des proclamations israéliennes selon lesquelles «l'infrastructure du Hamas a encaissé les coups les plus durs de toute son existence», la branche militaire de l'organisation islamiste est toujours en ordre de bataille.

Dans le sud de l'Etat hébreu, outre les tirs de roquettes, les salves de mortiers de 120 mm sur les kibboutz et villages jouxtant la bande de Gaza sont ininterrompues. Elles ont poussé la plupart des 40 000 habitants de la zone à fuir leur maison pour s'installer ailleurs. Au quarante-septième jour de la guerre, ces «déplacés» ne croient plus aux proclamations de victoire de leur gouvernement. Ils s'impatientent et réclament des comptes. «Pour l'amour de Dieu, faîtes quelque chose, s'est exclamé dimanche Yaïr Frajoun, le président de l'une des communautés les plus visées. Etendez l'opération "Bordure protectrice" jusqu'à ce que le Hamas en sorte à quatre pattes ou en morceaux !»

Obus. Le mortier est une arme primitive mais efficace alors que les roquettes palestiniennes sont interceptées en vol par le système antimissile «Dôme de fer». Un autre système est en développem