A l’initiative du Comité international de la Croix-Rouge, le droit international humanitaire a fait sien, en particulier dans les conflits - qu’ils soient internationaux ou internes à un pays -, un certain nombre de principes pour faciliter le libre accès des secouristes aux civils.
Il s’agit en particulier des principes d’humanité, c’est au nom d’une commune humanité qu’est revendiqué le droit à se sentir concerné et à porter secours ; du principe d’impartialité, qui donne la priorité à une aide fondée sur les besoins et non sur une forme quelconque de discrimination raciale, religieuse ou politique ; du principe de neutralité, les aidants ne sont pas partie prenante au conflit ; et du principe d’indépendance, l’aide n’est pas dictée par des influences visant à peser sur les enjeux politiques, militaires ou économiques locaux.
Trois grandes familles d’acteurs prodiguent une aide internationale, toujours complémentaire à la première des solidarités, celle qui émane des populations et des acteurs locaux : les ONG internationales; les organisations intergouvernementales - en particulier celles émanant des agences onusiennes - ; et la solidarité des Etats. Tous confondus, ces différents acteurs revendiquent de contribuer à prodiguer une assistance centrée sur des préoccupations humanitaires. C’est là que l’affaire se complique pour les ONG internationales, largement dominées, en volume et en visibilité, par des organisations issues de pays occidentaux.
Car à quoi assiste-t-on actu