«Les yeux du monde sont tournés vers l'Ecosse. Notre heure est venue, franchissons le pas», a lancé en guise d'introduction Alex Salmond, Premier ministre écossais et chef de file du parti séparatiste (SNP). Lundi soir était organisé le second débat télévisé dans le cadre de la campagne du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Face à lui, Alistair Darling, chef du camp «Better Together», farouche défenseur du non. Déclaré vainqueur par les commentateurs lors du premier face-à-face il y a dix jours, il a cette fois été mis en difficulté. Sur un ton beaucoup plus offensif et parfois même solennel, Alex Salmond a repris le dessus : «Personne, absolument personne ne va mieux diriger les affaires de ce pays que ceux qui vivent et travaillent en Ecosse. […] Nous sommes une nation riche, un peuple plein de ressources. Nous pouvons créer une nation prospère et une société plus juste», a-t-il martelé.
Monnaie, revenus du pétrole... comme lors du premier tête-à-tête, les deux leaders des camps du oui et du non se sont accrochés sur les mêmes thèmes, avec passion, sur la scène du Kelvingrove Art Gallery and Museum de Glasgow. Sur sa lancée, Alex Salmond a réussi à arracher à Alistair Darling ce qu'il a qualifié de «révélation de la soirée», lorsque l'ancien ministre britannique des Finances a lâché : «Bien sûr que nous [les Ecossais, ndlr] pourrions garder la livre.» Une assurance qui s'est répercutée dans un sondage e