De manière prévisible, la rencontre entre les présidents russe et ukrainien n’a pas été un tournant décisif dans le règlement de la crise en Ukraine. Vladimir Poutine et Petro Porochenko se sont retrouvés mardi à Minsk, la capitale biélorusse, dans le cadre d’un sommet réunissant l’Union douanière (Russie, Kazakhstan, Biélorussie), l’Ukraine et l’Union européenne. Officiellement, l’événement était d’ordre économique. Mais le rendez-vous était surtout attendu pour évoquer l’amorce d’une solution dans le conflit qui fait rage dans le sud-est de l’Ukraine depuis plus de quatre mois et qui a déjà tué plus de 2 200 personnes.
A l'issue d'un tête-à-tête de plus de deux heures, Poutine a parlé d'une rencontre «utile», même si l'avenir reste «incertain». Porochenko a, lui, qualifié les négociations de «très pénibles et compliquées». D'autant plus compliquées que, quelques heures à peine avant le début du sommet, les services de sécurité ukrainiens ont annoncé la capture de dix parachutistes de l'armée russe sur leur territoire.
Si, mercredi encore, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, démentait formellement toute participation militaire de la Russie dans l'insurrection du Donbass - ce dont Kiev et les Occidentaux l'accusent depuis des mois, et plus ouvertement encore depuis le crash du Boeing malaisien en juillet -, la présence de soldats russes en Ukraine n'a visiblement pas pu être démentie cette fois-ci. Mais une explication a aussit