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La Grande-Bretagne, pays «profondément élitiste»

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Près de 60% des membres du gouvernement sortent d'universités prestigieuses, quand moins de 1% des Britanniques ont le privilège d'y étudier.
Des diplômés de l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne, en mai 2011. (Photo Paul Hackett. Reuters)
par AFP
publié le 28 août 2014 à 15h07

La société britannique demeure «profondément élitiste» avec aux manettes des dirigeants formatés dans des écoles privées puis à «Oxbridge» (une contraction désignant les deux grandes universités d'Oxford et Cambridge), a confirmé ce jeudi une vaste étude.

Selon la Commission sur la mobilité sociale et la pauvreté infantile, près de 71% des juges, 62% des chefs des armées, la majorité des hauts-fonctionnaires, 53% des diplomates de premier plan, et 44% des personnalités sur la liste des 1 000 Britanniques les plus riches, dressée annuellement par le Sunday Times, ont usé leurs fonds de culotte sur les bancs d’écoles payantes.

C’est aussi le cas de 43% des éditorialistes de la puissante presse nationale, et plus curieusement de 35% des rugbymen évoluant en ligue nationale et de 33% des joueurs de l’équipe d’Angleterre de cricket.

L’étude a aussi montré que 59% des membres du gouvernement de David Cameron sont sortis du moule d’Oxbridge. A titre de comparaison, moins de 1% des Britanniques ont eu le privilège de fréquenter les universités les plus prestigieuses.

Manque de représentation 

Le manque de diversité dans le parcours des élites dirigeantes implique que les personnes au commande des grandes institutions «ne sont pas représentatives de la société», et qu'elles éprouvent «des difficultés à comprendre les défis quotidiens qui se posent aux citoyens d'origines diverses».

Le président de la commission, Alan Milburn, a vu dans ces conclusions une incitation à ouvrir plus grandes