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Libération

Les preuves de l’invasion de l’Ukraine s’accumulent

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Alors que des militaires russes se sont emparés d’une ville côtière ukrainienne, ouvrant un nouveau front au sud, le Kremlin nie effrontément.
publié le 28 août 2014 à 22h36

L’invasion russe ne fait plus de doute en Ukraine. Les forces russes ont réussi à prendre la petite ville de Novoazovsk, sur la côte de la mer d’Azov, a reconnu jeudi l’armée ukrainienne, qui a battu en retraite après de violents combats. Plus de mille soldats russes opèrent actuellement en Ukraine, tout particulièrement dans cette région de Novoazovsk, a aussi dénoncé l’Otan. Les forces russes, qui avancent déguisées, en portant parfois des drapeaux de la soi-disant «république populaire de Donetsk», ont réussi à ouvrir là un troisième front, après ceux de Donetsk et de Lougansk, plus au nord. Ceci, alors même que cette région côtière ne comptait guère d’activité séparatiste notable ces derniers temps.

L’objectif de Moscou serait de se créer un nouveau corridor d’accès jusqu’à la Crimée, annexée en mars, ou même de pousser jusqu’à l’enclave de Transnistrie, que les troupes russes ont arraché à la Moldavie en 1991, mettent en garde de nombreux analystes depuis des semaines déjà.

«Nouvelles conséquences». Les «forces russes sont entrées en Ukraine», a confirmé jeudi le président ukrainien, Petro Porochenko. La situation est «extraordinairement difficile, mais contrôlable», a expliqué plus tard le chef de l'Etat. Kiev a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est tenue jeudi, et réclamé aussi une aide militaire «d'envergure» à ses parrains occidentaux qui, jusqu'à présent, cherchent plu