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Libération

En Suède, le réveil des néonazis secoue le royaume

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publié le 29 août 2014 à 18h56

Pour les néonazis suédois, c’est la clôture d’une tournée électorale ultramédiatisée. Pour les militants antiracistes, l’occasion de montrer qu’ils sont plus que jamais mobilisés contre le Svenskarnas parti (le parti des Suédois). Ce samedi, tous se retrouveront dans le centre de Stockholm, pour une journée qui s’annonce sous haute tension. Plus de 10 000 personnes ont déclaré sur Facebook leur intention de manifester contre les néonazis. Mi-août, un rassemblement similaire, organisé à Malmö, dans le sud du pays, a tourné à l’émeute. Dépassée, la police montée a chargé dans la foule, faisant une dizaine de blessés.

Le groupuscule néonazi, qui espère remporter 10 000 voix aux élections législatives du 14 septembre, se frotte les mains. «Pour eux, toute publicité est bonne, explique Anders Dalsbro, journaliste au magazine antiraciste Expo. Leur visibilité augmente, cela leur donne un élan, un sentiment de renouveau, qui leur permet de recruter.» Lors des dernières législatives en 2010, la formation n'avait recueilli que 681 voix. Mais elle était parvenue, pour la première fois pour un mouvement néonazi suédois depuis la Seconde Guerre mondiale, à décrocher un siège au conseil municipal de Grästorp, petit village dans l'ouest du royaume. Il est resté vide durant la quasi-totalité de la mandature. Depuis, le parti, créé en 2009 sur les cendres du Front national-socialiste, n'a cessé de perfectionner sa stratégie, s'inspirant des formations d'extrême dro